Objectif
Le but va être de redonner du volume à des zones présentant une fonte graisseuse, une dépression.
Principe
L’intervention se décompose en 3 grandes étapes:
- lipoaspiration dans les zones où il existe des excédents graisseux;
- centrifugation de cette graisse afin de la purifier et de ne réinjecter uniquement que les cellules graisseuses greffables;
- réinjection à proprement dite à l’aide de petites incisions millimétriques.
A noter qu’il existera toujours une différence entre la quantité de graisse ré-injectée et la quantité de graisse réellement prise, car même avec une bonne technique une partie de cette graisse va se résorber. La quantité injectée tiendra compte de cette perte potentielle.
Il faut savoir que la graisse ré-injectée est sensible à l’avenir, aux variations pondérales, donc en cas d’amaigrissement ou de prise de poids, les régions ayant bénéficié de lipostructure se creuseront ou augmenteront de volume. Néanmoins si le poids reste stable, le résultat reste durable dans le temps.
Prise en charge
L’intervention peut être prise en charge par l’Assurance Maladie selon certaines conditions et c’est votre chirurgien lors de la consultation et de son examen clinique qui vous expliquera si vous pouvez en bénéficier (lipodystrophies dûes à la trithérapie, post-traumatiques, reconstruction mammaire).
Dans le cas contraire, il s’agit d’une intervention de chirurgie esthétique, qui ne peut pas être prise en charge ni par la sécurité sociale, ni par la mutuelle, l’ensemble des frais sera à votre charge, et aucun arrêt de travail ne pourra être rédigé.
Un bilan pré-opératoire sera réalisé avant l’intervention
Durée d’intervention: La durée de l’intervention est fonction de la quantité de graisse à réinjecter et du nombre de localisations à traiter. Elle peut varier de 30 min à 3 heures.
Type d’anesthésie
Suivant le nombre de zones traitées et la quantité à réinjecter : anesthésie locale ou anesthésie générale avec dans ce cas une consultation d’anesthésie pré-opératoire obligatoire.
Hospitalisation
Ambulatoire ou sortie le lendemain de l’intervention
Suites post-opératoires
Afin de maintenir une bonne contention sur les zones lipoaspirées, une gaine est mise en place en fin d’intervention et sera à porter pendant 6 semaines.
Les suites immédiates sont marquées par des ecchymoses, un oedème et des douleurs plus ou moins marquées de type courbatures, tiraillements et diminuées par les antalgiques.
Des fils résorbables sont mis en place et il n’est pas utile de réaliser des pansements réguliers.
Une prévention de la thrombose veineuse est également instaurée afin de diminuer les risques de phlébite, et il vous est également demandé de marcher le plus rapidement possible après l’intervention afin de diminuer ce risque.
Le résultat commence à être visible après 1 mois même si le résultat définitif est acquis entre 3 et 6 mois.
Les cicatrices, même si elles sont très minimes, rougissent durant les 3 premiers mois puis s’éclaircissent progressivement pour atteindre leur aspect définitif après 12 à 18 mois. Afin d’améliorer l’aspect cicatriciel il vous sera expliqué les soins à réaliser sur celles-ci (massages, pas d’exposition aux UV).
Si une prise en charge est possible, un arrêt de travail est prescrit sinon il est nécessaire de prévoir une convalescence de quelques jours.
Un arrêt des activités sportives est conseillé pendant 1 mois.
Complications
Comme pour toute intervention chirurgicale, quelle qu’elle soit, il existe des risques médicaux d’ordre général (phlébite, embolie, infection sévère...), des risques liés à l’anesthésie et des risques spécifiques à chaque chirurgie. Tous ces risques vous seront spécifiquement expliqués lors de la consultation avec votre chirurgien et l’anesthésiste.
Les complications spécifiques à la réinjection graisseuse sont rares et concernent surtout celles de la lipoaspiration: un hématome, une infection, une nécrose plus ou moins importante et profonde, une baisse de sensibilité au niveau des zones aspirées, des cicatrices disgracieuses, une réaction allergique.
Il ne s’agit pas de complications à proprement parler, mais il peut également exister des imperfections de résultats : hype ou hyper-corrections, pouvant nécessiter des gestes de correction à distance.
Tous les risques sont majorés par la prise de tabac et il vous sera donc très vivement conseillé d’arrêter de fumer 1 mois avant et 1 mois après l’intervention.
Les bonnes pratiques vont permettre de limiter les risques mais ne peuvent pas les supprimer.
Pour en savoir plus, consultez la fiche d’information « Réinsertion de graisse autologue ou Lipostructure» rédigée sous l’égide de la Société Française de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique.